INFO-NÉGO #31 / le point 7 février 2017 18h
Comme vous le savez déjà, la conciliation n’a pas permis un rapprochement entre les parties. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Les deux séances de conciliation portaient essentiellement sur le nœud de cette négociation, à savoir la mobilité du personnel et la restructuration du régime de retraite.
En ce qui concerne la mobilité, nous avions des demandes afin que le personnel temporaire ait une préséance lors de l’embauche sur le personnel externe et nous désirions faciliter les affectations temporaires en faisant en sorte qu’elles soient offertes dès une absence prévisible de cinq semaines. L’Employeur, quant à lui est arrivé avec une panoplie de demandes visant une seule et une chose : choisir qui il veut, quand il veut, pour l’envoyer où il veut, pour la durée qu’il veut. Évidemment, cela est enseveli sous du texte qui, sous une apparence anodine, a cet effet.
Par exemple, « pour une période de quatre semaines ou moins, peut cumuler son poste et une affectation temporaire à temps partiel à l’intérieur de son unité de travail, de son unité administrative ou dans une autre unité ». On pourrait donc demander à une personne d’aller ailleurs pour 10 minutes, 20 minutes, une demie journée donner « un coup de main » dans la même unité administrative ou une autre. En principe, la personne pourrait refuser, mais gageons qu’elle sera étiquetée, qu’elle subira des pressions. De façon tout à fait transparente, les représentants de l’Employeur nous ont affirmé qu’ils ne désiraient que pouvoir envoyer du personnel d’un secteur ayant peu de travail à un autre en période de surcharges quand il le désirait.
Autre exemple, l’Employeur veut prendre des postes actuellement existants et les scinder entre plusieurs unités administratives. Une personne pourrait donc relever de deux unités administratives distinctes, avec tous les problèmes que cela suppose. On pourrait donc être à la faculté d’administration en en génie en même temps, en lettres et en médecine, etc…
L’Employeur veut également augmenter les tests et contrôles lors des affichages pour s’assurer essentiellement qu’il a LA personne qu’il désire. Le dernier texte soumis ne parle plus « d’apprécier » mais plutôt d’« exiger une expérience ». Expérience définie et précisée par l’Employeur avec sa seule conscience. Autrement dit, ce que l’Employeur veut, c’est « l’affichage photo », il veut SA meilleure, il veut SON meilleur, sans contraintes !
En ce qui concerne la restructuration du régime de retraite, afin de se plier aux exigences de la loi, le syndicat a consenti à une restructuration permettant des économies pour l’employeur de l’ordre de 12.3 millions$, somme qui permettrait aux jeunes comme aux moins jeunes d’obtenir une rente et une indexation raisonnable. Quand on sait que la rente moyenne à l’heure actuelle est de 21 000$, il est impensable d’appauvrir le monde en n’indexant pas les rentes.
Pour l’Employeur, il voudrait que nous passions à la caisse une seconde fois, après tous les efforts réalisés lors de la dernière négociation qui permettaient une économie récurrente de 6 millions$ par année et qui devait servir à payer la dette. Monsieur Éric Bauce, candidat au rectorat s’en était même vanté dans les médias. Nous nous en souvenons monsieur Bauce et nous nous souviendrons de la valeur de votre parole.
Conséquence, 18 millions$ n’ont pas été versés et l’Employeur exige maintenant 12 millions$ de réduction aux 12 millions$ que nous avons déjà offert en réduction. Si cela était fait, plus aucun d’entre nous n’aurait la possibilité d’obtenir une indexation de la rente. Après 20 ans, c’est une réduction de la valeur de la rente correspondant à près de 50% ! C’est garantir la pauvreté après une vie à travailler à l’Université Laval.
Les positions exprimées par le SEUL-SCFP-2500 constituaient des reculs sur bien des aspects et ce, seulement pour éviter une grève. Mais l’Employeur est avide, avare et gourmand. Il y a un certain point où l’on ne peut plus reculer. Nous avons atteint ce point.
L’Exécutif et le comité de négociation font le point et définiront les stratégies à suivre. Nous vous les communiquerons. Il faut s’attendre à tout. Nous ne resterons pas les bras croisés, que monsieur Bauce se le tienne pour dit !
Votre Comité de négociation
Votre Comité Exécutif