INFO-NÉGO # 39 / précisions
La mobilité
La mobilité pour l’Université Laval est essentielle. Les dirigeants voudraient être en mesure de pouvoir déplacer le personnel d’une unité administrative à l’autre sans aucune contrainte. Nous savons que les effectifs de l’Université sont parfois réduits ou manquants.La partie patronale nous assure que la mobilité serait faite avec l’accord de la personne salariée. Mais en cas de refus qu’adviendrait-il? Allez-vous subir toutes sortes de représailles allant du refus de vacances, du refus sur la réduction ou la compression de l’horaire de travail que vous demandez, ainsi que tout autre refus se rattachant à vos demandes liées aux différentes conditions de la convention collective? Se faire déplacer pour une journée, une demi-journée ou quelques heures dans une autre unité administrative comme l’employeur le propose, pourrait avoir un impact sur vos conditions de travail, la famille, sur votre horaire habituel, sur une surcharge de travail et pourrait causer une dévalorisation du travail accomplit. Nous ne sommes pas des numéros.Le syndicat a déjà offert des solutions en proposant, notamment, d’élargir la notion d’équipe volante pour aider lors des surcharges ou d’absences de travail de personnes dans certaines unités de travail. Nous sommes convaincus que c’est l’une des solutions qui répondrait au besoin de mobilité de l’employeur. L’employeur a refusé arguant que leur solution était la seule. Aucune négociation n’est possible. Alors que nous avons concédé la lettre d’entente no 18 (équipe volante) depuis 2011 dans notre convention collective, l’employeur n’a jamais daigné l’utiliser pour en voir les faiblesses et les forces afin de l’améliorer pour la prochaine convention.Depuis le début des négociations, l’employeur ne veut que réduire nos conditions de travail à leur plus simple expression. Leur dépôt comportait des centaines de demandes dont certaines illégales (plan de traitement).« Mépris » et « mensonge » traduisent les sentiments que nous avons de l’ensemble des demandes de l’administration Beauce/Brière.Vous rappelez-vous des 6$ millions que nous avons donné à l’administration Beauce/Brière et qu’il (Éric Beauce) s’était engagé, à ce moment-là, à verser dans le fonds de retraite alors qu’il a plutôt versé cette somme au budget de fonctionnement.Nous tairons-nous? Une injonction le pourra-t-elle? Nous ne nous tairons pas.
Le point sur Régime de retraite :
La loi 13 oblige une restructuration du régime de retraite de manière à ce que le coût total de celui-ci en pourcentage de la masse salariale soit de 21,1% au 31 décembre 2015. Dans notre cas, le coût était de 24,32% de la masse salariale des membres du SEUL qui est de 75 M$. Cela signifie qu’il faut recouper 3,22% (24,32%-21,1%) en prestations, soit une promesse du régime de retraite, précisément l’indexation de la rente. En d’autres termes, cela signifie qu’il faut réduire 24 M $ de prestations. C’est ce qui est demandé par l’employeur.
Il existe toutefois une disposition de la loi qui permet de diminuer la portion du déficit à payer par les participants. En effet, il est possible de limiter le déficit à financer à 7,5% du passif des participants actifs, soit plus de 50% des argents prévus pour l’indexation. Cet effort équivaut à une réduction de 12,4 M $ dans les prestations prévues pour l’indexation des rentes. C’est ce qui est proposé par le SEUL. Mentionnons toutefois que l’effort pourrait être un peu plus important que 12,4 M $ selon une interprétation à venir de Retraite Québec sur le calcul précis de 7,5% du passif des participants actifs, selon nos actuaires.
En somme, l’Université demande 11,6 M $ de plus que les 12,4 M $ offerts par le SEUL. Ils le veulent car à entendre leur représentant, la loi 13 leur en donne « l’opportunité » ! Au diable les promesses de 2014 du candidat au rectorat Éric Bauce. La loi 13, selon lui, lui permet de faire fi de ses promesses de 2014. Avec cette demande de l’Université, il devient impossible de réduire le coût du régime sans affecter directement et définitivement les membres en abolissant totalement leur indexation. À vie.
Avec une rente moyenne de 21 000$/an et une espérance de vie d’environ de 25 ans après la prise de retraite, cela signifie que la valeur de la rente passerait à une valeur de moins de 10 000$/an en dollars constants d’aujourd’hui, si l’on suppose une augmentation du coût de la vie moyenne de 2% par année. En d’autres mots, la proposition de l’Université Laval garantirait la certitude de mourir dans la plus grande pauvreté.
Pourquoi en sommes-nous là ? Une des raisons, sinon la principale outre la crise de 2008, est le fait que contrairement à son engagement, monsieur Éric Bauce n’a pas versé les 6 millions$/an (donc 18 millions$ à date) que la dernière restructuration a permis de généré dans le régime de retraite. Il l’a mis au budget de fonctionnement, reniant sa parole. Il veut tout simplement nous faire passer à la caisse une seconde fois, tout en nous appauvrissant.—
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