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Info Négo #4

« JE VEUX CHOISIR QUI JE VEUX, L’ENVOYEROÙ JE VEUX, QUAND JE VEUX »

C’est du moins en ces mots que l’on peut réduire certaines des demandes les plus outrageantes qu’a déposées l’Université Laval au comité de négociation syndical ce jeudi 8 septembre 2016. Ainsi, le porte-parole patronal, monsieur Maurice Gosselin a prononcé une litanie de demandes qui ont toutes pour effet de réduire à néant les droits durement acquis au cours des dernières décennies pour, selon lui, « se mettre au « goût » de 2016 » !

À titre d’exemples, la notion d’unité administrative disparaît dans le projet patronal ainsi que les conditions liées à la permutation. De cette manière, un poste ne serait plus lié à une unité administrative et l’Université, à son bon vouloir, pourrait envoyer une personne d’une unité à une autre sans autres obligations. Ainsi, une agente de gestion des études pourrait passer de la faculté de l’administration, aux sciences et génies, aux lettres, sur la simple demande (lire ordre) de l’employeur. ÇA, C’EST POUR LE « OÙ JE VEUX »

Alors à quoi bon un processus d’affichage? L’Employeur y a pensé. Avec les modifications proposées, il devient parfaitement inutile puisque l’ensemble du processus est réduit à la transmission de C.V. parmi lesquels l’Université choisira la personne qui aura le « savoir-être » et le « savoir-faire » désiré. Allez savoir ce que signifient ces deux mots, seul l’employeur le sait. ÇA, C’EST POUR LE « JE VEUX CHOISIR QUI JE VEUX »

De plus, l’Université choisirait LA personne un an après la vacance du poste selon SA demande. Pendant l’intermède, il pourrait y avoir une affectation temporaire, un contrat de temporaire ou le poste pourrait demeurer vacant. Pas d’explications à donner. Rien. Le poste reste vacant pendant un an. Point. Après, si l’Université le veut bien, il pourrait être comblé de façon permanente. Mais encore, LA personne choisie pourrait être affectée à ce poste ou ailleurs puisque l’Université s’arroge le droit de faire « toute réorganisation » qu’elle désire, y compris des tâches. Vous obtenez une affectation temporaire ? Vous avez intérêt à bien vous entendre avec votre patron puisqu’il aura droit de vie ou de mort sur celle-ci pouvant la refuser sans autres motifs. ÇA, C’EST POUR LE « QUAND JE VEUX »

Et ce n’est pas tout. La reconnaissance des acquis? Il n’y en a plus. Toutes les références y faisant mention y ayant été biffées. L’ancienneté? Concept désuet qui n’est certes pas au « goût » de 2016! Calculons-là plutôt en heures! Comme ça, il sera possible de faire des économies en vacances, en primes, en avancement ! Exercice comptable intéressant s’il en est un à en croire l’Université. Que ce soit principalement les femmes qui en seraient affectées ? Un détail ! Manifestement, pour l’Université, l’ancienneté a un sexe! Les journées faites par les femmes, plus de 70% du personnel de soutien, comptant moins pour l’Employeur !

Il y a plusieurs autres coupes, il serait possible de continuer, d’indiquer que la prime de chef d’équipe ne compterait plus dans le calcul de la rente, que le droit de grief serait réduit à sa plus simple expression, que les temporaires seraient assurés de le demeurer, etc, etc, etc. Tout ça au « goût de 2016 ». Mais, pour aujourd’hui, nous allons nous limiter à cela.

Nous avons donc demandé au Ministère du travail d’intervenir afin qu’il explique à l’employeur qu’être en 2016 ne signifie pas être en 1910, qu’aujourd’hui, les employées et employés ont des droits, n’en déplaise au Monarque.

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