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Seul-Express no 302 / suivi prime anglais

Suivi prime anglais

L’Employeur laisse courir le bruit que selon une décision arbitrale, que seules les communications verbales seraient reconnues comme un atout alors que c’est complètement faux et il le sait très bien.

En effet, la décision arbitrale stipule que : « (…) le syndicat (SEUL-SCFP-2500) a raison de prétendre que le fait de que les plaignants lisent les documents et logiciels essentiels à leur travail en anglais est objectivement un avantage, un atout pour l’employeur (…) « .

En fait, l’usage d’une autre langue comprend tout autant la langue parlée que la langue écrite, dont, évidemment, la lecture. Cependant, c’est à l’Employeur  à déterminer si l’usage d’une autre langue constitue, pour lui, un atout. Dans le cas où il considère que c’est un atout, il verse une prime. Dans le cas où il considère que ce n’est pas un atout, il ne verse pas la prime, même si objectivement cette connaissance constitue un avantage ou un atout.

Toutefois, dans le cas où l’Employeur considère que votre connaissance d’une autre langue n’est pas un atout, que ce soit la langue verbale ou écrite, il ne peut exiger que vous pratiquez cette autre langue. D’ailleurs, l’article 46 de la Charte de la langue française stipule que : « Il est interdit à un employeur d’exiger pour l’accès à un emploi ou à un poste la connaissance ou un niveau de connaissance spécifique d’une langue autre que la langue officielle, à moins que l’accomplissement de la tâche ne nécessite une telle connaissance ».

 

Dans la mesure où la connaissance d’une autre langue devient une exigence, l’employeur aura le fardeau de la preuve de

 

  1. Démontrer que c’est une véritable exigence   et

  1. Accorder la prime le cas échéant, ayant fait lui-même la preuve que cela constitue un atout.

 

En conséquence, si vous utilisez une autre langue que le français dans le cadre de votre travail, demandez par écrit l’octroi de la prime pour l’utilisation d’une autre langue que le français (article 20.08), que cet usage soit verbal ou écrit, y compris la lecture. À défaut de vous l’octroyer, exercez vos droits et exigez de travailler en français.

 

Pour tout texte ou communication verbale, demandez à votre supérieur de vous indiquer à qui vous devez transférer la personne ou les dossiers.

 

Si malgré cela, l’Employeur exige de vous que vous continuez de travailler dans une autre langue que le français, communiquez avec le SEUL-SCFP-2500. Des recours seront introduits afin que nos droits à travailler dans notre langue soient respectés, en particulier dans la première institution universitaire de langue française en Amérique du nord.

 

Saviez-vous que pour la personne qui détient un poste de 35 heures par semaines annuellement, cela représente un montant de 1110.00$ dollars par année et pour celle qui  a un poste de 38.75 heures par semaine annuellement cela représente 1229.00 $ dollars, ce n’est pas rien en ces temps d’austérité.

 

 

Éric-Jan Zubrzycki

Conseiller syndical

SCFP-FTQ

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